traitement thermique d'un couteau

Le traitement thermique d’un couteau : l’art du 3 en 1

Si vous souhaitez créer votre propre couteau, vous passerez par l’étape du traitement thermique. Comment tremper une lame de couteau ? Comment traiter une lame de couteau ? Dans cet article, on vous dit tout.

Conseils avant de commencer le traitement thermique :

Pour qu’un couteau soit utilisable, il doit être dur et solide et son HCR doit être supérieur à 52. Bien respecter cette étape de traitement, vous permettra d’éviter de casser ou déformer votre lame.

Pour commencer, utilisez de préférence un acier carboné entre 0,5 et 1,6%. Vous pouvez procéder à une normalisation avant le traitement thermique (au moins 3 fois) afin d’affiner le grain de l’acier. Ainsi, l’acier sera plus résistant et maniable et cela vous facilitera le travail.

Autre bon conseil à retenir, ne forgez pas une lame à trop haute température. Respectez bien la température lors de votre traitement, et ne laissez pas la lame chauffer sans la travailler. Vous risquerez de faire grossir le grain et déformer la lame sans pouvoir la récupérer.

Les différentes étapes du traitement thermique d’un couteau :

1re étape : la trempe

On peut procéder à la trempe de la lame dans plusieurs fluide (huile, eau, air…)

L’huile doit chauffer à 60 degrés au minimum, pour être bien chaude et faciliter la forge. Le but étant d’arriver au point d’état de transformation de l’acier ou eutectoïde (entre 800 et 1100 degrés). On reconnait principalement cet état de transformation lorsque le fer ou l’acier devient orangé.

Petit conseil : pour la trempe vous pouvez utiliser de l’huile végétale, c’est pas cher, beau et bon pour la lame et l’environnement.

Après la trempe, l’acier est très dur (jusqu’à 66 HCR) cependant il est très fragile. Il faut donc procéder à la prochaine étape pour lui faire gagner de la résilience.

2e étape : le revenu

Après avoir été forgée et trempée, la lame doit être revenu. Le revenu peut se faire notamment dans un four à cuisine ou dans une forge. Entre 200 et 220 degrés, pendant 1h à 1h30 en général. Ainsi, l’acier est chauffé et gagne en résilience et en souplesse.

Si vous souhaitez une lame plus souple, il est possiblle de terminer l’étape du revenu au chalumeau.

3e étape : l’émouture

Afin d’enlever les traces issues du traitement thérmique d’un couteau, la lame a besoin d’être poncée ou sablée. Elle sera ainsi prête pour l’émouture (finitions et gravures).

L’émouture conciste à aiguiser, tailler une lame, sur une meule notamment. Afin de lui donner son tranchant. L’émouture peut être creuse, plate, convexe, scandinave ou chisel…

Lors de cette dernière étape, il est aussi possible de laisser sa trace. Avec des gravures artistiques, d’un logo ou d’une signature, pour personnaliser le couteau.

Gravures sur un couteau design

Le traitement d’un couteau : une affaire pour les spécialistes

Le traitement thermique est une étape très minutieuse qui doit être maitrisée. Dans le cas contraire on risque de casser ou d’abimer fortement la lame. La température du bain d’huile, la durée de la trempe et du revenu sont des paramètres critiques, et différents en fonction de l’acier utilisé.

Les couteaux sont fabriqués à très haute température. En général seul les spécialistes sont équipés de fours et du matériel nécessaire, et sont formés pour les utiliser sans danger.

Lire aussi : Comment mesurer la dureté de la lame d’un couteau ?

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